ELLES, ILS,SÉRIE
MOÏSE SANTAMARIA
Acteur . Un Si Grand Soleil
Il incarne Manu Léoni, le flic de la série de France 2, mais qui est Moïse Santamaria l’homme derrière le personnage ?
Il nous donne rendez-vous, dans un havre de paix niché en pleine nature au pied de l’Hortus et du Pic Saint-Loup à 30 minutes de Montpellier au Mas des Violettes à Valflaunès
RENCONTRE / INTERVIEW

MANU LÉONI —
« Manu, il est un peu borderline, mais comme les humains le sont parfois »
« Les choses trop lisses et trop routinières, ne m’intéressent pas. Elles m’ennuient. Les émotions de Manu, sont des fois à vif et pourtant, il est bon flic, mais il met sa carrière en péril lorsqu’il s’agit d’amour ou d’amitié. Il a des valeurs humaines assez fortes qui peuvent prendre le pas sur sa carrière et ses motivations professionnelles. Ce sont des aspects qui me plaisent, car cela crée un personnage entier et j’aime les gens entier dans la vie.»
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— Les questions curieuses de la rédaction à Moïse Santamaria —
3 mots pour décrire votre personnalité ?
Je ne sais pas ! Je suis en constante recherche. Entier et hyper sensible. Je peux laisser transparaître un physique de violence, mais en même temps de douceur…Ce sont des paradoxes dans lesquels je navigue moi-même sans trop les comprendre, et qui peuvent me peser dans la vie.
Meilleur moment de la journée ?
Quand j’ai accompli tout ce que j’avais à faire de ma journée et que je me retrouve avec moi-même, face au silence, tranquille posé avec un bouquin sous une couverture en laine face à la cheminée. Je suis très solitaire.
Une devise ?
Que trépasse si je faiblis (rires)
Il y en a plein… Nietzsche m’a beaucoup guidé : Tout ce qui ne tue pas rend plus fort par exemple ou bien, un texte de l’évangile : Aime ton prochain comme toi-même, mais qui est tout de même assez dur à mettre en place…. Il faut déjà apprendre à s’aimer et je n’en suis pas encore là totalement …
Une cause ?
L’éducation des enfants. La société ne pourra évoluer, ne pourra changer dans un bon sens, que par une éducation positive des enfants. La vrai, celle qui commence au sein des foyers, car l’éducation ce n’est pas l’école, l’école, c’est l’instruction.
On a donné aux professeurs le rôle d’éducateur, ce qui a déresponsabilisé les parents de leur éducation et en même temps, je ne veux pas jeter la pierre ; ils sont soumis à un système ultra-capitaliste qui fait que les deux parents doivent absolument aller travailler, donc les enfants sont mis très jeunes en sociabilité avec des adultes qui sont payés pour s’occuper des enfants des autres alors qu’ils n’ont plus le temps de s’occuper des leurs ! Cela me pose, personnellement des questions morales.
Une manie ?
Je sais pas trop ! A part le sport…. ? Peut-être un rituel qui consiste à prendre du temps le matin, pour se connecter avec l’essentiel avant de commencer toute chose et le soir avant de se coucher pour faire un petit bilan, une méditation…D’ailleurs, j’aimerais le faire d’avantage.
Un talent ?
J’arrive à mettre en perspective certaines choses. A faire des liens d’analogie entre pleins de données différentes. Mon dada, c’est de donner des explications sur des événements actuels sur toutes les couches : sociales, politiques, idéologiques, mais aussi métaphysique. Concernant mon taf, j’arrive vite à me mettre en connexion à mes émotions.
Une fierté ?
J’ai démarré à 19 ans sans savoir ou j’allais dormir….
Une ambition ?
J’aimerais pouvoir écrire et raconter, pour être entendu vraiment…Pour cela, il faut concentrer toute cette énergie pour qu’elle soit diffusée au mieux pour la digestion des informations, des émotions et de la compréhension d’un parcours de vie. Je crois qu’en comprenant le cheminement intellectuel d’une personne, cela permet à chacun d’ouvrir les possibilités d’un changement en soi et faire évoluer ses idées.
Un vice ?
Un seul ? (rire) Le manque d’amour absolu ! J’ai un vice, c’est de peut-être rechercher toujours plus d’intensité, d’être dans une envie d’absolu poétique mais de devoir accepter que les choses ne sont pas toujours passionnelles, ni intenses, ni fortes, ni exceptionnelles. J’ai beaucoup d’exigences et ce n’est pas toujours facile à vivre, ni pour moi, ni pour les autres.
LA rencontre qui a marqué à ce jour votre vie ?
Ma grand-mère. Ma maman de coeur. C’est la personne qui m’a le plus aimé et c’est encore émotionnellement difficile d’en parler. Elle est décédée depuis longtemps, mais elle est là…..Elle, elle ne m’a fait aucun mal et c’est la seule, vraiment…
De quoi vous ne pouvez plus vous passer ?
De la nature ! En fait, je ne peux pas me passer de ma liberté au sens large. Je ne porte pas de bijoux, pas de bracelet, pas de collier, pas de masque…
Vous avez 30 minutes que faites vous ?
Je fais le choix de me reposer. Je ferme les yeux et je fais une sieste régénérante de 20 minutes…
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