A PLUS D'UNE HEURE DE MONTPELLIER,ART
L’EXPOSITION « Jean-Francis Auburtin, un âge d’or »
du 25 septembre 2021 au 27 mars 2022
Cet automne, le Musée de Lodève invite à découvrir un artiste sensible, coloriste exceptionnel, et à l’univers très personnel, au travers d’une exposition rétrospective riche d’une centaine d’œuvres.

Jean-Francis Auburtin, Banyuls, 1897_Aquarelle et encre de Chine sur papier, 45,3 x 31 cm_Collection particulière © François Doury
Né dans le tourbillon d’un siècle finissant parsemé de contradictions et de fortes personnalités, Jean-Francis Auburtin (1866-1930) est à la fois perméable à de multiples influences tout en entretenant sa liberté qu’une facilité matérielle lui permet. Très attiré par l’impressionnisme et l’école de Pont-Aven, il accepte volontiers des commandes officielles académiques. Tout en flirtant avec l’orientalisme, il s’inspire du symbolisme auquel il emprunte un vocabulaire de sirènes et de faunes, de cyclopes et de centaures.
Inspirées par son maître Puvis de Chavannes, ses grandes décorations murales, versant officiel de l’art d’Auburtin, ne l’ont pas empêché de mener parallèlement une carrière, plus intime, de paysagiste. Ainsi, le Jean-Francis Auburtin auquel le musée de Lodève rend hommage aujourd’hui, s’inscrit dans la longue procession des peintres sur le motif : Delacroix, Courbet, Boudin, Jongkind, Monet…
En véritable « portraitiste de la nature » , Auburtin décèle dans chaque paysage le caractère intime du lieu. Lors de ses marches, il traque le motif, le capture dans ses carnets et amasse ainsi un riche répertoire de formes picturales.
Dans le Sud, obéissant aux injonctions de la lumière, l’artiste exalte couleurs et contrastes. En Normandie, il privilégie la douceur du ton, le dégradé progressif des valeurs. En Bretagne et dans les Pyrénées, il s’inspire des thèmes et compositions des estampes japonaises, dont il est un fervent collectionneur. Cette influence est perceptible dans ses paysages dans une période allant de 1894 à 1914.
Le reflet d’un territoire
Le Lodévois et Larzac se distingue par ses paysages remarquables qui varient à l’infni entre le Grand Site lac du Salagou et le cirque de Navacelles inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco. Situé au cœur de ce territoire, le Musée de Lodève en est aussi le miroir : la quasi totalité de ses collections en sont extraites.
Créé en 1957, le Musée de Lodève s’est constitué une notoriété auprès des chercheurs pour ses collections de Sciences de la Terre et d’Archéologie, et auprès des amateurs d’art pour ses expositions temporaires.
Le Musée de Lodève est installé dans un hôtel particulier datant des XVIIe et XVIIIe siècles, élégant bâtiment dans lequel a vu le jour le cardinal André Hercule de Fleury, précepteur et premier ministre de Louis XV. Il est désormais doté d’une partie contemporaine qui a doublé ses surfaces d’accueil et d’exposition.